En premier lieu, nous concevons le “moi”, et nous y attachons.
Puis nous concevons le “mien”, et nous attachons au monde matériel.
Comme l’eau captive de la roue du moulin, nous tournons en rond, impuissants.
Je rends hommage à la compassion qui embrasse tous les êtres.
– Chandrakirti (Madhyamakalankara)
Ne me regarde pas, pas comme ça.
Couche-toi près du feu d’un soupir
Pendant qu’une langue oubliée
Parle. Un barde fait des tympans
Une harpe et d’une flûte, un fémur.
Mélopée d’une falaise, et d’une plage
D’eau cristalline, tatouée sur ton iris
Ne viens pas pleurer les limbes
D’une chanson de pluie à la porte
Et d’une brebis aveugle.
Bleu. Bleu. Bleu. J’en rêve
En regardant la pièce. Bleue.
Le piano virevolte dans ta voix.
Suie sur les murs d’un foyer
Sous un châle tranchant,
Sous un tablier embrasé: aboutir
Au merci est une douce réponse.
Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur, puisque, lui présent, nous avons tout, et, lui absent, nous faisons tout pour l’avoir.
– Epictète (Lettre à Ménécée)
Telas, pour continuer: https://nicolasjaar.bandcamp.com/